Interview de M. Didier Bouillon, directeur du site de Cergy de l’IUFM de l’académie de Versailles.

Comment définiriez-vous PACRRET en quelques mots ?
PACRRET est une autoroute de l’information. On pourra l’utiliser avec notre voiture IUFM qui n’est pas actuellement une grande routière.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez souhaité que votre établissement participe au projet PACRRET ?
L’IUFM de Cergy n’est pas un établissement autonome, il est l’un des cinq sites de l’IUFM de l’académie de Versailles. La décision politique a donc été prise par la direction de l’IUFM.
Potentiellement, on voit bien que PACRRET constitue une opportunité qu’il ne fallait pas laisser passer. Ce serait dommage, à l’heure du haut débit, de conserver des débits qui ne sont pas à la hauteur de ce que l’on peut avoir aujourd’hui. Il y a donc une mise à niveau technologique, une économie d’échelle, une économie de moyens sur un tel projet.

Concrètement, avez-vous quand même une idée de ce que le réseau PACRRET va apporter à votre établissement ?
On est en train de réfléchir d’une part à l’utilisation d’outils de travail collaboratifs qui permettraient d’échanger en temps réel (entre formateurs et stagiaires) des idées, des bibliographies, des dossiers, des outils pédagogiques des préparations et, d’autre part, nous pensons à l’enseignement à distance.
Que peut-on proposer à des jeunes qui préparent les concours ou qui veulent s’entraîner tout seul en ligne pour être plus opérationnel ?
Dans le cadre de la formation continue, il y a aussi des choses à réaliser : comment mettre en ligne un certain nombre d’outils qui existent ? Par exemple, chaque année 400 à 600 mémoires professionnels sont rédigés. Il faudrait les mettre en ligne afin qu’ils soient consultables. Les avantages de PACRRET sont des avantages potentiels et prometteurs, notre réflexion à l’IUFM est en cours.

Envisagez-vous un partage de contenus entre les différents établissements partenaires?
Oui, c’est faisable, mais lesquels ? Est-ce que les autres établissements seront volontaires ? Chaque site a ses propres formations, est-ce que nous allons intéresser d’autres établissements ? De plus, pour publier des cours il y a des problèmes de droits, il faut des gens pour les mettre en forme, pour les mettre en ligne… ce n’est pas si simple. Cela suppose le recrutement d’agents qualifiés.

Que pensez-vous du partenariat entre des établissements d’enseignement publics et privés ?
Je n’y suis pas défavorable à partir du moment où c’est une coopération sur le plan technique et que chacun est maître des contenus à diffuser.

Et que vous évoque la mutualisation entre les établissements d’enseignement supérieur et les collectivités locales ?
Cela permet là aussi de réaliser une économie d’échelle. Un tel projet partenarial n’a que des avantages.

Le mot de la fin…
L’IUFM est dans le « TGV » PACRRET. On en voit bien l’intérêt mais je ne suis pas sûr que l’on soit complètement prêt à en tirer profit rapidement. Il est vrai que, par rapport aux quatre autres sites de l’IUFM, notre configuration est particulière.
A Versailles on a tendance à privilégier les questions qui concernent les quatre ou cinq sites à la fois et ce réseau est quand même spécifique au site de Cergy. Pour nous, cela va peut-être un peu ralentir la dynamique. On est satisfait qu’il y ait eu cette opportunité, cela nous force à aller de l’avant mais nous n’irons peut-être pas aussi vite que les autres établissements.