Interview de M. René Denizot, directeur de l’ENSAPC.pierre_pouvil

Comment définiriez-vous PACRRET en quelques mots ?
Je définirais PACRRET comme une fleur dont l’éclosion nous permettra de partager la floraison.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez souhaité que votre établissement participe au projet PACRRET ?
Pour tout vous dire, j’ai pris le train en marche. Mon prédécesseur avait déjà engagé l’école auprès d’autres établissements, mais je suis moi-même tout à fait favorable à ce projet qui constitue une économie d’échelle. S’associer pour réaliser un réseau qui va nous permettre d’avoir accès au haut débit, c’est une nécessité ; et le faire entre tous les intéressés, c’est évidemment une raison déterminante.
Je trouve tout à fait intéressant qu’une initiative de l’université, en collaboration avec l’ESSEC, ait fédéré les autres établissements d’enseignement. Cette idée en soi n’est pas nouvelle mais je la trouve relativement novatrice dans la mesure où elle fonctionne. Les choses se sont faites de manière intelligente et pragmatique.

Concrètement, qu’est-ce que le réseau PACRRET va apporter à votre établissement ?
Plus spécifiquement pour l’ENSAPC, je dirais, parce que c’est une école d’art, qu’il faut répondre avec réserve. Précisément, nous ne savons pas d’avance ce que PACCRET va apporter à notre établissement, nous avons à découvrir ce qu’il sera possible de faire.
Au fond, la différence entre une école d’art et une université c’est que nous n’avons jamais d’objectifs prédéterminés et que nous avons chaque fois à inventer ce que nous allons faire.
Nous nous donnons cette liberté de dire :  » sans doute nous avons besoin des outils de la communication actuelle, nous partageons l’actualité d’un monde et nous la partageons de manière avide  » mais, d’un autre côté, nous avons cette liberté de ne pas prédéterminer ce que nous ferons.

Envisagez-vous de partager du contenu avec d’autres écoles ?
Nous verrons. De toute façon, le contenu sera partageable puisqu’il est en réseau, donc visible par d’autres.
Pour nous, PACRRET n’est pas seulement un moyen. Notre ambition est que le réseau puisse devenir également un lieu ; non seulement un lieu de travail mais aussi un lieu d’exposition. Cet aspect nous intéresse et il y a beaucoup à faire.
Il faut arriver à dompter un outil, à acclimater des informations de manière suffisamment créative pour que cela ait un intérêt.L’expérience va nous montrer ce que nous pourrons faire. Quand on organise une exposition au sens le plus habituel du mot, il faut commencer par se rendre sur les lieux pour se rendre compte de ce qu’il est possible de réaliser. Pour PACRRET, c’est pareil.
L’idée ce serait bien sûr de se servir de PACRRET et de RENATER comme tout le monde, comme tout le monde, c’est-à-dire comme d’un moyen de communication et d’information. Mais nous souhaitons également en faire un outil de création, un canal à travers lequel des créations pourraient être véhiculées et proposer pourquoi pas des situations interactives.

Que pensez-vous du partenariat entre des établissements d’enseignement publics et privés ?
Ce partenariat me paraît être une solution satisfaisante : elle est efficace et tient compte des réalités. Si la participation reste encore une virtualité, les besoins et les usages quant à eux vont se définir au fur et à mesure.

Et que vous évoque la mutualisation entre les établissements d’enseignement supérieur et les collectivités locales ?
Cette mutualisation est quelque chose à laquelle on pouvait s’attendre. La communication, l’information et aussi l’action nous impliquent aujourd’hui nécessairement dans des relations multiples, y compris avec les collectivités locales. On vit dans une ville, dans une région, dans des espaces collectifs et publics ; et on retrouve dans les espaces de communication technologique les mêmes interlocuteurs.
On voit se reformer ici une relation entre les acteurs qui sont ceux de la vie publique. Ce qui aurait été étonnant c’est, au contraire, que les collectivités n’aient pas pris part au projet. La façon dont le partage se fera, l’intérêt qu’il y a à avoir tel ou tel partenaire se verra plus tard.

Un petit mot de la fin…
Le printemps arrive, nous sommes heureux que PACRRET fonctionne !